En montagne ou pendant nos pique-niques, Claudio déposait tout par terre ou dans l’herbe ; par contre, au restaurant, il se montrait tatillon et difficile, au point parfois d’appeler le serveur et de faire changer les couverts, les verres ou les assiettes.
Quelques fois cela se soldait par de vrais esclandres.
Quand il estimait avoir trop payé, il emportait une tasse, un verre ou des couverts !
Il interprétait également – magistralement – un rôle qui l’amusait beaucoup, lorsqu’il sortait sans avoir payé son café : si par bonheur le serveur l’interpellait en formulant la remarque : » Monsieur, votre café ! », il se frappait le front, et répliquait : » Excusez-moi, j’étais distrait ! », retournait à sa place, mettait la tasse en poche et sortait. Si le serveur, médusé, restait bouche bée, on filait en riant. Dans le cas contraire, Claudio était capable de poursuivre la scène, digne d’un vrai vaudeville…
Anne Lauwaert