La mythique cordée des années 50 à 70, Sonia et Georges Livanos, est désormais réunie, Sonia venant de s’éteindre ce 15 avril 2018.
L’info est parvenue discrètement et douloureusement retransmise par leur ami et infatigable grimpeur de longue date, Bernard « Barney » Vaucher. Elle fut immédiatement relayée par le GHM dont ils étaient membres depuis… 1947 !
Pour les plus jeunes qui ne les connaissent peut-être pas, ils avaient un « carnet de croix » que sûrement très peu de grimpeurs au monde peuvent (ont ? pourront ?) dépasser : 242 000 mètres d’escalade dont 134 500 mètres rien que dans les Calanques !
500 premières et 1 660 parcours de voies rien que dans ce massif.
Leurs autres secteurs de prédilection : les Dolomites, le Verdon, Cham ou encore l’Oisans…
Le plus incroyable dans leur histoire était le fait qu’ils n’étaient pas des professionnels mais de purs amateurs. Georges était représentant en imprimerie et ils ne grimpaient que les week-ends et durant leurs 4 semaines de congés !
25 000 plantages de pitons plus tard, Le Grec raccrocha ses chaussons en 1978, à 55 ans, après 40 années de grimpe…
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur cet homme et ce couple incroyable, Éric Vola a réalisé un excellent site internet , dont sont extraites la plupart des informations et des photos de ce post.
Et ce peut être également le moment de se replonger dans l’œuvre phare de toute une génération : « Au-delà de la Verticale » écrit en 1958 et réédité depuis de multiples fois, dont récemment aux Éditions Guérin.
Source : page Facebook de Philippe Poulet
À lire : le très bel hommage que publie Eric Vola à l’occasion des obsèques de Sonia.
Au palmarès de courses de Sonia on peut noter la face Nord-Ouest de la Torre di Lago en 1956, la face Ouest de la Torre Venezia à la Civetta l’année d’après, la face Nord de la Cima Gasperi en 1963, et la face Sud de la Cima dell’ Elefante en 1968 mentionne le site du GHM. En 1971, elle avait répété la fameuse voie Livanos à la Cima Su Alto, vingt ans après son ouverture.
Quant à Georges, c’est l’occasion de relire un article de Charlie Buffet qui dépeint bien ce savoureux personnage…
