Un certain printemps tout ensoleillé, nous décidâmes, Claudio, Jacques Slegten et moi-même, d’aller faire la « Marie-José » dans un massif au bord de la Lesse. Belle escalade dans un dièdre et ambiance très très cordiale entre bons amis.
Arrivé au sommet, au relais, le soleil et la chaleur aidant, j’ai eu la maladresse de vouloir m’asseoir sur une touffe de fleurs sauvages. Eh bien, je n’en ai guère eu le temps. Les foudres de Claudio me rappelaient à l’ordre en disant « que j’allais abîmer et écraser ces jolies fleurs ».
C’était très surprenant et nous en fûmes ravis, Jacques et moi-même.
J’en ai été très marqué et j’en ai conservé une image très personnelle de sa sensibilité aux choses de la nature et du respect qu’il avait pour ELLE. Il aimait les fleurs comme le rocher. Il ressentait en eux une certaine intuition innée qui lui permettait de se complaire dans ce grandiose et vaste domaine que sont le rocher et la montagne sous toutes ses formes.
Les années se sont écoulées. Le souvenir est toujours là. Je ne puis oublier les amis de Freyr, les amitiés, l’ambiance et tous les amis disparus.
André PIERLOT, 12 mai 1990 (extrait d’une lettre à Anne Lauwaert)