par Claudio Barbier,
article publié dans le bulletin du C.A.B., juin 1964 (suite de l’article précédent)
Principe: Tant que l’escalade réellement libre est possible, un grimpeur sportif devrait essayer, dans la mesure de ses forces, de ne pas esquiver les difficultés. Donc, il mousquetonnera les pitons d’assurance, mais ne les utilisera pas pour faciliter sa progression.
Avantage divers:
– En s’abstenant systématiquement de se tirer aux pitons, on les fatiguera beaucoup moins. D’où sécurité accrue.
– Le cas échéant, on ne sera pas gêné si un piton tient mal ou si un piton manque.
– On acquiert une plus grande confiance dans ses qualités réelles de grimpeur. Cette appréciation exacte contribue également à la sécurité (particulièrement dans des massifs rocheux inconnus ou en montagne)
– Le second de cordée ne se fatigue pas à récupérer les mousquetons (il les enlève avant d’effectuer le passage)
Voies n’exigeant AUCUN piton de progression :
L’Ecureuil – Le Scarabée – Le Culot-qui-manque – Les Vires Sacrées – La Liedekerke – La Sanglante.
Voies exigeant 1 piton de progression:
Le Pape – employer uniquement le troisième piton (en comptant pour un seul le double piton) de la dernière longueur.
Le Baba-au-rhum – le deuxième piton après le surplomb (comme prise de pied uniquement).
La Tête du Lion – le dernier piton de la dalle au début de la deuxième longueur.
Voies exigeant 4 pitons de progression :
Le Super Vol-au-Vent : 2e longueur : le U plié et les deux pitons suivants, 3e longueur : le piton précédant le gollot (le gollot n’est pas nécessaire).
Voies exigeant 6 pitons de progression:
Le Pilastre : 4e longueur : les 3 pitons, 5e longueur : le piton à anneau dans la dalle de gauche et le piton qui le précède immédiatement. Le premier piton à anneau après la traversée à droite.