Le 14 août 1969, « Il Gazzettino di Belluno » écrivait :
» Unique raison de vivre : le VIe degré ; le mythe de Claudio Barbier naît et se nourrit de ses exploits en solitaire. (…) Chaque ascension exige une préparation soignée et méticuleuse.
Barbier est peut-être l’unique grimpeur qui se documente à fond, avec minutie et patience, à propos des voies à escalader :
– » Je considère qu’il y a là une préparation nécessaire, qui me permet de revivre en paroi l’expérience spirituelle et technique des premiers qui ont ouvert la voie. Sinon, une répétition n’aurait aucune valeur. »
De Barbier, comme personnage, font partie les expressions pittoresques, les fantaisies bizarres, les polémiques sensationnelles, quand on parle d’artificiel, de pitons à expansion et en général de l’alpinisme d’aujourd’hui.
– « Vous êtes donc hostile à l’évolution des techniques d’escalade ? »
– » Non, je suis contre l’usage superflu de pitons, quand la paroi doit être parcourue en libre ou tout au plus avec assurance simple. Bien au contraire, je propose le dépitonnage systématique de toutes les voies de VI° degré, celles qui font partie de l’histoire de l’alpinisme. Les conditions de certaines sont, aujourd’hui, vraiment avilissantes, de véritables vie ferrate. »
(Traduction libre)