Le 5 octobre 2009, Philippe Jourdain publie sur le site « Grimper.com » la 4e partie de son Histoire de l’escalade.
On peut y lire :
Les années 1950 : Deux terrains de jeux, les dolomites et les Calanques
A ce jeu, dans les Dolomites, un grimpeur venant de Belgique et longtemps méconnu, Claude Barbier (1938-1977) va s’illustrer. Durant l’été 56, il répète les 12 voies les plus prestigieuses du massif. Les années suivantes, il continue sa folle moisson de solos, solitaires et premières. Le 24 août 1961, il s’impose comme l’un des meilleurs du moment en réussissant l’incroyable enchaînement en solo et dans la journée des cinq faces nord des Cime di Lavaredo. Reprenant les idées de Paul Preuss, il insiste sur une éthique d’escalade libre très épurée, légèrement oubliée en ces temps où l’atteinte du sommet était privilégiée sur les moyens pour y parvenir… La grande mode du moment était en effet de passer «coûte que coûte», en escalade artificielle, à grand renfort de pitons, coins de bois et étriers.
Claudio Barbier propose ainsi de ne plus du tout utiliser les pitons pour progresser mais juste pour s’assurer. Pour confirmer cette «libération» il va même jusqu’à les peindre en jaune !
De ce précurseur de la nouvelle éthique «du libre» on retiendra surtout le terme «de jaunir» une voie. Il disparut en 1977 lors d’une chute en nettoyant un nouvel itinéraire.